Cerveau auditif

L'audition, comme toute autre modalité sensorielle, possède une voie et des centres primaires, c'est-à-dire totalement dédiés à cette fonction, et des voies dites non primaires où convergent l'ensemble des modalités.

Voies auditives primaires

Schématiquement, cette voie est courte (3 ou 4 relais), rapide (grosses fibres myélinisées) et aboutit au cortex auditif primaire (à droite).
 Elle véhicule l'information codée par la cochlée, chacun des relais effectuant un travail spécifique de décodage et d'interprétation qui est ensuite transmis aux relais supérieurs.Voir détails ci-dessous

Voies auditives primaires

Schématiquement, cette voie est courte (3 ou 4 relais), rapide (grosses fibres myélinisées) et aboutit au cortex auditif primaire (à droite).
 Elle véhicule l'information codée par la cochlée, chacun des relais effectuant un travail spécifique de décodage et d'interprétation qui est ensuite transmis aux relais supérieurs.

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Voies auditives primaires

Cortex auditif (3) dans l'aire temporale (2) chez l'homme. En fait, l'aire auditive au fond du sillon latéral (1 = sillon de Sylvius) n'est représentée que par transparence.

Voies auditives primaires

Le premier relais de la voie auditive primaire est constitué par les noyaux cochléaires du tronc cérébral (bulbe rachidien) qui reçoivent les axones des neurones de type I du ganglion spiral (nerf auditif) ; à ce niveau s'effectue un travail important dans le décodage de base du message : durée, intensité, fréquence.
Un deuxième relais majeur du tronc cérébral est le complexe olivaire supérieur : la plupart des fibres auditives y font synapse après avoir croisé la ligne médiane.

Au départ de ce relais, un troisième neurone fait monter le message au niveau du colliculus inférieur (mésencéphale ). Ces deux relais jouent un rôle essentiel dans la localisation du son.

Un dernier relais, avant le cortex, est effectué dans le corps genouillé médian (thalamus ) ; c'est là que se fait un important travail d'intégration : préparation d'une réponse motrice (vocale par exemple).

Le dernier neurone de la voie auditive primaire relie le thalamus au cortex auditif où le message déjà largement décodé par le travail des neurones sous-jacents, est reconnu, mémorisé peut être intégré dans une réponse volontaire.

Voies non primaires

Voies non primaires

Après le premier relais (noyaux cochléaires), qui est commun à toutes les voies auditives, de petites fibres rejoignent la voie réticulaire ascendante commune à toutes les modalités sensorielles.

Après plusieurs relais dans la formation réticulée, puis dans le thalamus non spécifique, cette voie aboutit au cortex polysensoriel. Le rôle de cette voie, qui regroupe les différents messages sensoriels envoyés simultanément au cerveau, est de permettre une sélection du type d'information à traiter en priorité ; elle est reliée aux centres des motivations et d'éveil, ainsi qu'aux centres de la vie végétative. Par exemple, lors de la lecture d'un livre pendant l'écoute d'un disque, ce système permet à l'attention de se fixer sur la tâche la plus captivante et/ou la plus importante.
 
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Voie reticulaire

Le premier relais, commun avec la voie primaire, est constitué par les noyaux cochléaires (tronc cérébral). Depuis ces noyaux, de petites fibres rejoignent la voie réticulaire ascendante.

Dans la formation réticulée du tronc cérébral et du mésencéphale plusieurs relais sont effectués. C'est là que les informations auditives sont intégrées à toutes les autres modalités sensorielles pour participer au "tri sélectif"de la modalité "prioritaire" à un instant donné : c'est-à-dire que les voies réticulaires participent avec les systèmes d'éveil et des motivations à la sélection de l'information à traiter en priorité par le cerveau.

Après la réticulée, la voie non-primaire aboutit au thalamus non spécifique, puis au cortex polysensoriel.
NB : au passage des connexions (non montrées sur le schéma) sont aussi réalisées avec l'hypothalamus et les centres végétatifs

Sensation et perception consciente

Sensation et perception consciente

L'intégralité et le bon fonctionnement des voies primaires et non primaires sont nécessaires à la perception consciente.

Par exemple, au cours du sommeil, la voie primaire fonctionne normalement (les sensations auditives sont décodées), mais cela n'est pas perçu consciemment, la liaison réticulée-centres de l'éveil n'étant plus assurée.

De même, une pathologie affectant le cortex (coma dépassé) va supprimer la perception auditive tout en laissant s'exprimer les réactions réflexes et végétatives au son.
 

Dernière mise à jour : 15/02/2020 15:36